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Arménie-Azerbaïdjan : la paix, seul avenir possible

En juin dernier, j’ai été invité, en tant que Directeur de l’International Council for Diplomacy and Dialogue (ICDD), ainsi que le Dr. Vera Tika, professeur à Panthéon University (Athènes) et Directrice d’ICDD Balkans, à participer avec des experts internationaux à une conférence de l’Université Ada de Bakou (Azerbaïdjan). Le sujet de cette discussion à laquelle plus de 20 experts des États Unis, de Grèce, d’Israël, de Turquie, d’Italie, d’Allemagne participaient était « Le développement du Caucase du sud après le conflit »


Le conflit en question est la guerre entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie appelée aussi « guerre des 44 jours » qui commença le 27 septembre 2020.


Lors de ce déplacement, nous avons pu visiter la région d’Agdam qui se trouve dans le Karabakh.


Musée du pain Agdam


Nous avons été étonnés en préparant ce colloque de constater que la diaspora arménienne en France est très extrémiste. Ainsi, quand notre organisation (ICDD) lui proposait de commencer des négociations entre les sociétés civiles azérie et arménienne, la réponse fut négative. Heureusement les Arméniens d’Arménie, eux, nous ont donné leur accord pour commencer les pourparlers entre les deux sociétés civiles.


Les politiques européens ont eux aussi une vision assez étriquée du conflit et ne veulent même pas écouter les arguments de l’Azerbaïdjan.


Si un tel « anti-Azerbaïdjan » existe en Europe, nous pouvons dire que la presse en est en partie responsable car cette dernière ne comprend pas les enjeux de ce conflit et donc produit des reportages approximatifs. Ainsi quel organe de presse a parlé des destructions d’églises lorsque le Karabakh était occupé par les Arméniens ? Quelle télévision a fait un reportage sur la bonne entente entre les religions à Bakou où co-existent des mosquées, des églises (même une église arménienne) et des synagogues ?


Toute guerre est terrible pour les deux camps mais après un cessez-le-feu, le maître mot pour les belligérants doit être l’avenir plutôt que le passé.

En organisant cette conférence et surtout en invitant des experts internationaux, le « Comité d'État sur le Travail avec la Diaspora de la République d’Azerbaïdjan » a montré qu’il souhaite avancer dans des négociations de paix


Demain la paix ?


Lorsque nous voyons ce qui se passe actuellement dans cette région nous sommes optimistes. Optimistes car après la dernière guerre, des discussions de paix ont commencé.

La situation mondiale avec la crise en Ukraine montre combien l’Europe a besoin de l’Azerbaïdjan comme allié non seulement pour la fourniture du pétrole mais pour contrer toute progression de l’Iran.


Notre Organisation « International Council for Diplomacy and Dialogue » a pour mission de discuter non avec les gouvernements mais avec les sociétés civiles des pays en guerre.


Depuis plus d’un an nous sommes en contact avec les sociétés civiles arménienne et azérie et nous pouvons vous affirmer que tous souhaitent la paix et sont prêts à discuter.


Dr Vera TIKA et Éric GOZLAN à l'Université d'Ada


Pour faire la paix, il faut la volonté du gouvernement mais aussi de la société civile. Donc les sociétés civiles arméniennes et azéries doivent se rencontrer.

Ces deux groupes pourront se dire certaines choses que la diplomatie ne peut entendre.


Pour réussir ce dialogue, il faudra aux deux parties du courage. Courage de faire son auto-critique ; courage de se mettre à la place de l’autre. Barak Obama disait à ce sujet : « Les humains ressemblent beaucoup aux autres animaux. Nous avons peur de ce que nous ne connaissons pas. Quand nous avons peur, quand nous nous sentons menacés ; la solution de facilité, c’est de faire des choses stupides, déclarer des guerres »


Pour réussir ce dialogue, il faudra que les deux parties regardent vers le futur et qu’elles n’écoutent pas certains membres de leurs diasporas qui sont plus royalistes que le Roi.

L’Ambassadeur d’Azerbaïdjan à Paris, M. Rahman Mustafayev, déclarait dans une interview à la revue « « Conflits » une chose importante : « Un autre aspect essentiel du développement post-conflictuel est la réconciliation des populations azerbaïdjanaise et arménienne du Karabagh. Il est important d’assurer l’intégration de la population arménienne dans l’espace juridique, économique et culturel de l’Azerbaïdjan sur la base du principe de l’égalité des droits et des obligations pour tous les citoyens du pays. »


Nous devons soutenir toutes les actions de paix dans cette région car :

Grace à la paix, l’Iran arrêtera ses tentatives de déstabiliser le Caucase du Sud et mettra fin à son expansion religieuse et politique.

Grace à la paix, l’Arménie verra son économie croître et aura donc une stabilité politique.



Pour conclure, écoutons une dernière fois le Président Obama qui disait « La paix devant, la guerre derrière »





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