Que ce soit en marge des cortèges des Gilets Jaunes ou encore lors de précédents faits de droit communs, les actes antisémites sont, selon les derniers chiffres mis en avant par la presse, en augmentation en France. Il en découle plusieurs réactions. La consternation, qu’en 2019, des actes d’une haine pareille sévissent toujours en France, mais également le besoin de solutions concrètes. Que fait-on ?
Car, que l’on soit d’accord sur le point de départ : ni, partir à l’étranger, ni se concentrer dans des écoles confessionnelles juives va permettre de régler le problème ; au contraire, cela ne fera que « communautariser » la solution. La première solution d’envergure à apporter et de créer une institution interreligieuse qui a pour vocation de répertorier et de compiler toutes les attaques qui peuvent être perpétrées contre des religions au sens générique et de la présenter au ministre des Cultes, à savoir le ministre de l’Intérieur.
ela permettra de mettre en place des actions plus efficaces en fonction des actes perpétrées à l’endroit des différentes religions. Il faudra également déterminer le mobile des auteurs de l’infraction ce qui permettra de dresser un constat général de compréhension ce pour quoi des individus commettent des actes antisémites, islamophobes ou encore christianophobes. Car, ne l’oublions pas, plusieurs églises et mosquées ont également été saccagées en France.
La seconde solution viendra nécessairement de l’école publique. Enseigner, de manière plus pertinente et peut être plus attrayante, ce qu’est l’antisémitisme, à quoi il renvoie historiquement et surtout faire comprendre à la jeunesse que la République laïque permet justement à tout le monde de cohabiter ensemble et nous donne la liberté de croire ou de ne pas croire. Notre droit ne doit pas être modifié, il doit simplement être appliqué.
Outre la solution par l’école publique, il appartient également aux différentes communautés de sensibiliser les différents pratiquants de veiller à ses amis, ses voisins de confession juive. Cela passe, dans l’islam par exemple, par la multiplication des exemples de sympathie qu’à démontrer le Prophète de l’islam à l’endroit des juifs. Et des exemples, il en existe d’innombrables.
Cette sensibilisation à la cause de l’antisémitisme ou encore à la cause de différents racismes ne peut que passer par un mécanisme de connaissance des différentes discriminations, les raisons pour lesquelles elles sont punies par la loi et surtout la présentation d’expériences personnes de certains individus qui ont été discriminés. Ces expériences personnelles doivent toutefois se montrer constructives dans la volonté de créer un vivre ensemble au sein de notre pays. Il ne doit pas s’agir de prise de position sur la politique étrangère qui, en réalité vicie le débat sur les discriminations en France. Si la France est fracturée par des divisions idéologiques, elle le reste sur le terrain de l’idéologie et non d’une haine que certaines communautés vouent à d’autres. Ce qui est certain, c’est que si la France veut réussir dans la lutte contre l’antisémitisme, contre l’islamophobie ou contre toutes formes de xénophobies et de racismes, ce ne sera pas par le biais d’une seule communauté. Apprenons du tissu associatif, combinons nos savoirs. Abandonnons nos égos personnels et créons un véritable vivre ensemble Français que le monde nous envierait.
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