Depuis que les Émirats ont signé les accords d’Abraham le 25 septembre dernier, nous avons pu lire de nombreux articles sur les accords économiques entre les E.A.U. et Israël.
Ceux qui auront la chance de visiter les Émirats s’apercevront que la tolérance fait partie de l’ADN de ces derniers.
Ainsi, depuis de nombreuses années les E.A.U travaillent sur la tolérance religieuse.
La Constitution des Émirats dispose en son article 25 que « Les citoyens sont égaux devant la loi. Aucune distinction entre les citoyens des Émirats Arabes Unis ne reposera sur la base de la nationalité, de la foi ou su statut social. »
Comme nous le savons, il y a les textes et la réalité des faits. Regardons donc la réalité :
Depuis 2014, les Émirats organisent annuellement un Forum pour promouvoir la paix dans les sociétés musulmanes et ils ont co-sponsorisé, en janvier 2016, la Déclaration de Marrakech sur les droits des minorités religieuses en terre musulmane.
En février 2019, le monde a ouvert les yeux sur les Émirats lorsque le pape François a été reçu en grande pompe pour une visite de trois jours, la première d’un souverain pontife dans la péninsule arabique.
Déjà en 2016, un ministère de la tolérance a été créé. Ce ministère travaille sur les différents courants musulmans mais aussi sur le dialogue inter-religieux.
Le promeneur pourra visiter un grand nombre d’églises chrétiennes, des temples hindous et une communauté juive qui a son Grand rabbin et un lieu de prière.
D’ici 2022, un site multiconfessionnel doit ouvrir ses portes. Le complexe accueillera une synagogue, une mosquée et une église
Pour illustrer cet article, je vous propose de lire comment l’anthropologue Laure Assaf, professeur assistante à la New York University d’Abu Dhabi décrit la tolérance dans les Émirats.
Le discours sur la « tolérance » est devenu « non seulement une rhétorique extrêmement prégnante aux Émirats arabes unis, mais aussi un projet politique, social et économique.
Il (le discours sur la tolérance) a connu une véritable explosion depuis la loi contre les discriminations et la haine de 2015, qui est toutefois à double tranchant : elle prohibe les discriminations fondées sur la religion, la caste, la foi, la doctrine, la race, la couleur ou l’origine ethnique ; mais elle vise aussi à punir “l’intolérance” en criminalisant les discours considérés comme insultants ou haineux à l’égard des religions, y compris en ligne. »
« La tolérance a même pénétré les programmes et les manuels scolaires », note la chercheuse.
Pour conclure, je souhaite citer l’Emir de Dubaï qui compare sa ville à la Cordue d’Al Andalus.
Photo :Les drapeaux d'Israël et des Émirats arabes unis sur le bord d'une route de la ville de Netanya, le 16 août 2020. Photo de Flash90
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